Elaine
Honsberger
Cadre en résidence
J'adore les puzzles, même quand j'étais tout petit. Pas les puzzles, mais plutôt les casse-tête où il faut faire entrer une douzaine de pièces en plastique de formes et de tailles différentes dans un joli rectangle bien ordonné. En 8e année, j'ai décidé que je voulais devenir médecin légiste (c'était bien avant que les Experts ne deviennent une chose courante !), parce qu'il s'agissait d'un travail de détective qui consistait à rassembler des indices incomplets pour créer une image de ce qui s'était passé.
Il s'avère que j'ai eu une carrière passionnante de plusieurs décennies en tant que géophysicien, en commençant dans l'industrie minière, dans une mine de métaux de base qui avait la particularité d'être la mine la plus proche du centre de la terre, avant de partir vers l'ouest où j'ai passé plus de trois décennies dans l'industrie pétrolière et gazière. Au cours de cette carrière, j'ai trouvé le moyen de satisfaire mon goût pour la résolution d'énigmes (problèmes) et de reconstituer l'histoire géologique (plutôt que le crime) de ce qui s'est passé en visualisant le sous-sol de la terre pour localiser les accumulations de pétrole et de gaz. J'ai travaillé avec de très petites entreprises et de très grandes organisations, notamment Davidson Tisdale Mines, Kidd Creek Mines, Geo-X Seismic Processing, Shell, Alberta Energy Company (AEC), EnCana, Enerplus et Husky Energy.
Au cours de mon parcours, j'ai souvent été la seule femme ou l'une des rares à travailler dans une profession dominée par les hommes. Cela m'a permis de tirer de précieuses leçons sur la manière de communiquer indépendamment du sexe, de la position ou du pouvoir. Cela m'a appris à avoir confiance en mes idées, à parler plus tôt, à diriger alors que j'aurais pu choisir la voie plus facile du suivisme.
Mon premier rôle consistait à acquérir des données géophysiques, ce qui signifie qu'il fallait soulever des charges lourdes, avancer dans des broussailles épaisses, frôler la mort dans des marécages de cèdres et apprendre à gérer une petite équipe d'hommes qui connaissaient le terrain bien mieux que moi. Je me suis également retrouvée seule femme à travailler sous terre, testant les limites de la technologie pour déterminer si nous pouvions cartographier les gisements de minerai depuis l'intérieur de la mine. Dès mes débuts en tant que géophysicienne, je me suis intéressée aux essais et à l'application de la science pour répondre à des questions axées sur des objectifs commerciaux.
Le passage à l'industrie pétrolière et gazière m'a permis d'exercer toute une série de fonctions, notamment celles de processeur de données (traitement des signaux), d'interprète sismique (prédiction des accumulations de pétrole et de gaz à l'aide d'une série de techniques d'imagerie), de mentor, de sponsor, de conseiller, d'entraîneur et de leader. Les années que j'ai passées chez Shell, AEC et EnCana ont été essentielles pour me permettre d'apprendre mon métier technique et de développer mes compétences, de sorte que j'ai pu passer du rôle de technicien à celui de géophysicien en chef chez Enerplus et, plus tard, chez Husky Energy. Ma plus grande réussite pourrait être de mentionner les centaines de millions de dollars que j'ai aidés les entreprises à gagner pendant mon mandat, ou d'avoir conseillé des projets de plusieurs milliards de dollars, mais ce n'est pas ainsi que je vois les choses. Ma plus grande réussite est d'avoir aidé des personnes, tout au long de ma carrière, à trouver leur voie, leur confiance, leur voix, à faire leur travail extrêmement bien et à être reconnues pour cela. Changer le monde pour le rendre meilleur en fournissant de l'énergie aux gens.